Une thèse intitulée : « Ludologie : jeu, discours, complexité » de Boris Solinski, soutenue le 19 octobre 2015 sous la direction de Jacques Walter et Sébastien Genvo, est désormais en ligne à l’adresse suivante : http://docnum.univ-lorraine.fr/public/DDOC_T_2015_0129_SOLINSKI.pdf.
Résumé de présentation :
Longtemps l’homme à cherché à saisir le jeu en cherchant à le définir et à le catégoriser, alors qu’on ne peut le résoudre sans figer son mouvement, ce « jeu » entre ses mécaniques, sans le dissoudre. C’est-à-dire que chaque définition, chaque catégorie a été élaborée contre les précédentes, faisant par là-même éclater le concept de jeu. Penser le jeu revient donc à dépasser ses contradictions en recherchant non une forme qui l’identifierait, mais plutôt le lien entre ses fonctions à même de l’exprimer. Ainsi, la pensée complexe permet, en évitant de gommer ses contradictions, de considérer l’irréductibilité du jeu comme sa manifestation première. En effet, l’acte de jeu n’appartient ni au jeu ni au joueur mais à une aire intermédiaire d’expérience qui est celle que la potentialité ludique ouvre à la décision de l’homme, le réalisant en lui permettant de s’y récréer. Le ludique est ainsi communication entre l’homme et son jeu, et l’acte ludique expérience par excellence de la potentialité. La ludologie que nous nous proposons donc de mettre en place est moins une théorie générale du jeu qu’un cadre de compréhension du monde par une approche à la fois prospective et créative des sciences humaines et sociales.